La recherche de fonds ayant abouti, le projet du plus petit jardin botanique de Suisse à Saint-Jean va bientôt entrer dans sa phase de réalisation !
L’idée proposée par un dendrologue du quartier est en effet de recréer autour des deux Abies pinsapo (des sapins d’Espagne) qui s’y trouvent un écosystème des Sierras qui s’élèvent autour de Ronda en Andalousie, d’où ces arbres sont originaires.
De nombreux objectifs
Ce projet du tout petit jardin botanique est un véritable couteau suisse offrant de multiples opportunités d’émerveillements, de découvertes, de pratiques et de connaissances.
Ce Jardin va en effet permettre :
- de découvrir sans se déplacer une flore exceptionnelle du sud de l’Espagne ;
- de donner une place à une riche biodiversité ;
- de poser l’enjeu de l’adaptation des végétaux au changement climatique ;
- d’entretenir sans irrigation des plantes adaptées à la sécheresse estivale ainsi qu’au climat urbain ;
- d’offrir une découverte du passage des saisons avec un jardin plein de surprises ;
- aux petit enfants de la crèche et du quartier de toucher, sentir et observer, plantes et insectes ;
- de motiver les automobilistes à ralentir (zone 30 km) pour jouir du jardin ;
- de faire connaître le botaniste genevois Edmond Boissier (1810‐1885), auteur de Voyage botanique dans le Midi de l’Espagne, où il décrit 1’800 espèces végétales différentes ;
- d’apprendre des noms de plantes, grâce aux étiquettes en latin et en français.
Un projet collectif
A partir de l’idée de départ proposée par un spécialiste des arbres, le projet est très vite devenu collectif, et suscite beaucoup d’enthousiasme chez de nombreuses personnes. Car un des buts est justement que la réalisation et l’existence de ce jardin permettent aux gens de se rencontrer et de tisser des liens.
C’est pourquoi il est prévu qu’une partie des travaux, à savoir la mise en place des plantes et leur entretien (arrosage, sarclage, taille), soit assurée par des habitant·e·s du quartier. Mais qu’on se rassure ! Venant d’un milieu aux conditions parfois extrêmes, les plantes prévues demandent peu d’entretien, et au bout de deux à trois ans elles n’auront plus besoin d’apport en eau. Quant au gros oeuvre — la préparation du terrain — il sera au préalable exécuté par une entreprise, en principe à vocation sociale.
Un véritable jardin botanique
Il est tout à fait possible de faire d’en espace restreint un lieu de découverte et d’acquisition de connaissances. Non seulement un panneau explicatif général présentera le jardin, mais des étiquettes individuelles permettront d’identifier les espèces de plantes. Seront indiqués le nom latin, l’origine, le nom du botaniste, le nom français et la famille botanique.
Un petit morceau de couloir végétal
L’emplacement choisi, avec ces deux arbres venus d’Espagne, correspond à un lieu charnière pour défendre l’idée d’une transversale végétale à travers le quartier, reliant les falaises du Rhône au parc créé dans le cadre du PLQ de la rue de Saint-Jean, puis, au‐delà, à l’endroit où la couverture des voies devrait être le plus végétalisée et, enfin, à un couloir menant jusqu’à la rue des Charmilles le long des rues de Miléant et des Cèdres, pour idéalement faire une liaison avec le parc Geisendorf.
Un projet ouvert à tous et à toutes
Si cette idée de plus jardin botanique de Suisse vous intéresse, n’hésitez pas à le dire par un message envoyé à la commission transition écologique (transition.ecologique mqsj.ch). Elle vous tiendra informé de l’avancement du projet, et vous invitera à participer — si vous le souhaitez — à sa réalisation, et à fêter un jour, ainsi qu’on l’espère, son inauguration.