Quel avenir pour l’église Sainte-Jeanne ?

  • , actualisé le
  • par Nicolas

Dans son édition du 3 avril 2018, la Tribune de Genève a consacré un article au problème des lieux de culte catholiques devenus inadaptés et trop chers à entretenir. Aux Charmilles, l’église Sainte-Jeanne de Chantal, construite en 1968, est dans ce cas.

Eglise Sainte-Jeanne de Chantal

L’Église catholique ne parvient plus à entretenir certains bâtiments, surdimensionnés et coûteux à rénover. Elle veut démolir pour reconstruire des logements, l’État s’y oppose.

L’intérieur, majestueux, est balisé de banderoles, de celles qui indiquent une zone sinistrée. Les bancs gisent sur le dos, comme des poissons morts. Le plafond goutte au-dessus d’un seau dépassé ; un pan s’effrite et crache au sol des morceaux qu’on ne ramasse plus. L’église Sainte-Jeanne-de-Chantal, aux Charmilles, meurt à petit feu. Trop chère à rénover, trop grande pour la poignée de fidèles, elle est fermée depuis 2014.

L’Église catholique romaine de Genève (ECR) veut la détruire pour reconstruire un lieu de culte plus modeste et des logements. Mais elle présente un intérêt patrimonial, alors l’État s’y oppose. Un cas emblématique d’une problématique en pleine expansion : les lieux de cultes catholiques surdimensionnés et coûteux à l’entretien deviennent autant de croix à porter.

À ses débuts, Sainte-Jeanne-de-Chantal et ses 700 places faisaient salle comble. On en est loin aujourd’hui : la communauté réunit tout juste une centaine de fidèles réguliers. [...]

Alors l’ECR a élaboré un projet de démolition-reconstruction pour construire « une église du XXI siècle ». Soit remplacer le bâtiment démesuré par un autre plus modeste et « modulable », utilisable par les paroissiens (messes, baptêmes, mariage), ainsi que d’autres communautés et associations. « Nous allons aussi construire 80 logements pour assurer un rendement et un avenir à la paroisse. » Pour cela, il faut raser l’église… « Ce n’est évidemment pas de gaîté de coeur. Mais nous ne pouvons pas garder tels quels ces lieux inadaptés qui coulent les paroisses, nous devons trouver des revenus pérennes. »

Voir l’article complet d’Aurélie Toninato sur le site de la Tribune de Genève